François Ier écoutant Antoine Macault lire sa traduction de l’histoire de Diodore de Sicile, 1535
BnF, Estampes et Photographie
, la traduction en français d’œuvres grecques, latines, de même que celle d’ouvrages en langues vernaculaires, prend un essor remarquable dans les années 1540, parallèlement à l’instauration du français comme langue officielle de l’administration et de la justice par l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539). Les « translateurs » saluent « le grand zèle du Roy à ouyr et veoir tous bons autheurs traduitz en langue françoise ». François Ier confie ainsi la traduction des
d’Ovide à Clément Marot, commande au poète Hugues Salel la traduction d’Homère et c’est sur ses ordres que Jacques Amyot commence celle de Plutarque. La manière de bien traduire d'une langue en aultre d’Étienne Dolet paraît en 1540. Si François I
n’est pas à proprement parler un « lettré » — il connaît mal le latin et ignore le grec — il est lui-même poète, amateur de poésie, et a développé son goût des lettres par la conversation. La table du Roi, « vraie école » selon le mot de Brantôme, est le lieu de discussions avec des savants et des lettrés : l’intérêt de François Ier pour la traduction relève aussi de cette culture de conversation. Au XVI
siècle, le traducteur devient l’un des protagonistes du mouvement intellectuel et artistique de la Renaissance qui va transformer la culture française de fond en comble.
présentée à la Bibliothèque nationale de France du 24 mars au 21 juin 2015, propose une sélection de documents (imprimés et numérisés) consultables principalement en bibliothèque du Haut-de-Jardin ainsi qu’en bibliothèque de recherche (niveau Rez-de-Jardin), en libre-accès et en magasin. S’intéressant plus particulièrement à la première moitié du XVI
, elle sélectionne de nombreuses éditions françaises de la Renaissance disponibles sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF accessible gratuitement sur Internet.
Pour une première approche
Vous pouvez télécharger la bibliographie complète en bas de la page.
Dotoli, Giovanni « Traduire au XVI
e siècle ». Dans son :
Traduire en français du Moyen âge au XXIe siècle : théorie, pratique et philosophie de la traduction. Paris : Hermann, 2010, p. 63-94 (Collection Savoir. Lettres)
Salle H – Langue française – [448.02 DOTO t]
Ce n'est pas tant une histoire des traductions ni une liste des traducteurs et des textes traduits qu'offre l’auteur dans cet ouvrage, et notamment dans son chapitre « Traduire au XVI
e siècle », mais plutôt une histoire des idées sur la traduction et la manière de traduire qui a changé au fil des siècles.
Gadoffre, Gilbert La révolution culturelle dans la France des humanistes : Guillaume Budé et François Ier. Genève : Droz, 1997. 349 p. (Titre courant ; 8)
Salle V – Littératures d’expression française – [840.900 3 GADO r]
Cette étude à la fois érudite et agréable à lire traite de la révolution culturelle que connut la France de François I
er et s’intéresse tout particulièrement à la figure de proue de cette révolution, Guillaume Budé.
« Traduction »Dans :
Dictionnaire des lettres françaises. Le XVIe siècle. Paris : Fayard, Librairie générale française, 2001, p. 1130-1134. (La pochothèque. Encyclopédies d'aujourd'hui)
Salle H – Littératures d'expression française – [840.3 GREN d2]
L’article « Traduction » de ce dictionnaire de référence permet de disposer d’un aperçu clair sur l’histoire de la traduction au XVI
e siècle et sur ses protagonistes.
Lajarte, Philippe deL’humanisme en France au XVIe siècle. Paris : Honoré Champion, 2009. 374 p. (Unichamp-essentiel, 20)
Salle H – Littératures d’expression française – [840.900 3 LAJA h]
Cet ouvrage de synthèse présente de façon pédagogique les divers aspects de l’humanisme dans la France du XVI
e siècle. Il s’attache à montrer qu’au cœur de toutes les problématiques se trouve l’importance accrue accordée à la langue, sur les plans culturel, religieux et politique.