Bande dessinée et roman graphique

Dans plusieurs salles de la Bibliothèque tous publics (F, G, H et I), on peut trouver des bandes dessinées et des romans graphiques. À ces collections en accès libre s’ajoute un très riche fonds patrimonial consultable en Bibliothèque de recherche.

Littérature pour la jeunesse

Dans la salle I, le Centre national de la littérature pour la jeunesse met à la disposition des lecteurs les actualités éditoriales et de nombreux classiques de la bande dessinée pour enfants et adultes, ainsi que des livres de référence sur la bande dessinée.
Au fil de plus de 300 numéros, la Revue des livres pour enfants  a consacré une part croissante à la bande dessinée jeunesse et a suivi de près son évolution, jusqu’au dernier numéro hors-série de la revue, qui rassemble 16 grands entretiens avec des dessinatrices, dessinateurs et scénaristes.

Littérature d’expression française

La salle H propose depuis janvier 2017 une sélection de romans graphiques d’auteurs contemporains français et francophones. Une cote spécifique (GRA84) a été créée pour les regrouper à l’entrée de la salle, afin de les mettre en évidence. Pour valoriser ce fonds, les nouveautés sont présentées lors du Festival d’Angoulême, en janvier.
On peut ainsi feuilleter les albums de Pénélope Bagieu, Jul› Maroh ou Catherine Meurisse, qui sont venues à la BnF pour des masterclasses, mais aussi Bastien Vivès, Quentin Zuttion, Timothé Le Boucher, Fabcaro, Joann Sfar, Tiphaine Rivière , Mathieu Bablet, et beaucoup d’autres.Les auteurs francophones sont aussi représentés, comme le québécois Guy Delisle, le franco-suisse Frédéric Pajak, l’iranienne Marjane Satrapi, le suisse Zep, le franco-syrien Riad Sattouf ou la libanaise Zeina Abirached.

 

Pour en savoir plus

Littératures du monde

En salle G de nombreux romans graphiques du monde entier sont également consultables en libre-accès. Ils sont répartis entre les différentes littératures.

le manga

Vous pouvez aussi découvrir dans la salle G une sélection de mangas, autour de grands auteurs de référence, de titres devenus des « classiques » et également d’adaptations d’œuvres littéraires en manga.
On y trouve quelques-uns des premiers maîtres du genre, tels que Tezuka Osamu (1928-1989), ou Hasegawa Machiko (1920-1992) qui créa le personnage de Sazae-san en 1946. Cette dernière, très populaire au Japon, ne vit jamais ses aventures traduites en français ; à l’inverse des œuvres de Taniguchi Jirō (1947-2017), l’un des mangaka les plus connus en France, qui sont restées plus confidentielles dans leur pays d’origine.
Le manga est aujourd’hui reconnu en France comme un objet littéraire à part entière : certains sont inscrits aux programmes du CAPES de japonais (Hyôryû kyôshitsu (L’École emportée) d’Umezu Kazuo en 2019) tandis que la traduction de manga en français fait l’objet d’un prix annuel, le prix Konishi manga. Des traducteurs de littérature japonaise chevronnés s’attèlent régulièrement à rendre accessibles au public français des titres incontournables au Japon, tels que Miss Hokusai de Sugiura Hinako (paru originellement sous le titre Sarusuberi entre 1983 et 1987, et en France depuis 2019).
La France constitue le plus grand marché en termes de consommation de manga après le Japon : la BnF conserve, par le biais du Dépôt Légal, cette profusion de titres traduits chaque année. Le Centre National de la Littérature pour la Jeunesse fait par ailleurs la part belle au manga pour enfants et adolescents dans ses collections.  
Pour en savoir plus sur l’histoire de l’introduction du manga en France et la « domestication » de cet objet éditorial et culturel, signalons l’article de Bounthavy Suvilay : « Le “Cool Japan” à la Française. Réappropriation du manga et de l’animation japonaise (1978–2018) » paru dans la revue Ebisu en décembre 2019.

Art, mode et sport dans la BD

Sont également disponibles dans la salle F de la bibliothèque tous publics des bandes dessinées et des romans graphiques sur l’art, la mode et le sport.  Des biographies d’artistes évidemment, mais aussi des rêveries et des déambulations dans l’histoire des écoles et des mouvements, ou des lieux qui les ont vus naître (musées). Qu’ils utilisent les codes de la BD traditionnelle (franco-belge, manga, comics…) ou ceux plus éclatés du roman graphique, les auteurs du 9e Art n’ont pas fini d’explorer les méandres de la création et, dans le cas du sport également présent en salle F, du dépassement de soi et de la découverte de son identité.

 

Consulter la bibliographie

Les collections patrimoniales

La Famille Fenouillard – Christophe - BnF

L’histoire de la constitution des riches collections de bande dessinée à la BnF est intimement liée à l’histoire du médium lui-même, oscillant depuis son apparition entre image et texte, presse et livre, lectorat adulte et public jeunesse. Les collections sont disséminées dans les fonds de plusieurs départements en raison du caractère hybride d’un genre tenant à la fois des arts graphiques et textuels. Avant même l’apparition du terme, les premières productions éditoriales annonçant la naissance du médium entrent, via le dépôt légal de l’image, dans les collections du département des Estampes. C’est là que, tout au long du XIXe siècle et jusqu’à l’entre-deux-guerres, sont rassemblées les publications de ceux que l’on considère désormais comme les pionniers de la BD – Töpffer, Cham, Gustave Doré, Caran d’Ache, Steinlen. Le département Littérature et art conserve en magasin les entrées par dépôt légal des ouvrages de dessin, arts décoratifs, artisanat d’art (indice 740), qui représentent environ 1200 volumes par an. C’est parmi cet ensemble que sont classés, entre autres, les albums de bande dessinée et les romans graphiques.

De très nombreuses planches ont également été publiées aux XIXe et XXe siècles dans la presse française, qu’il s’agisse des illustrés pour enfants comme Les Belles Images, La Semaine de Suzette ou L’Épatant, de la presse quotidienne ou des magazines de bande dessinée qui fleurissent à partir des années 1930, avec Le Journal de Mickey, Robinson, Junior, continués ensuite par Tintin, Pilote puis Métal hurlant, Fluide glacial ou (À suivre). Depuis 2006, une partie de ces collections de presse patrimoniales conservées à la BnF ainsi qu’à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image ont été numérisées et mises en ligne dans Gallica.

Gallica et la CIBDI viennent de mettre en ligne de nouvelles sélections consacrées à la BD. Retrouvez en quelques clics de très nombreux auteurs, les héros et les séries incontournables du neuvième art :

Sélections BD

Pour en savoir plus :

La BD dans les Archives de l’internet

Archives de l’Internet - vignettes de la page d’accueil
Depuis le début des années 2000, s’ajoute aux collections imprimées de bandes dessinées un versant numérique, collecté via le dépôt légal des sites web. Sont sélectionnés en priorité les sites d’auteurs de bandes dessinées imprimées ou en ligne publiés sous la forme de blog ou sur les réseaux sociaux. Mais sont également concernés les sites de festivals, de magazines, d’associations, de critiques, d’actualité, des portails, des bibliothèques numériques, des bases de données, des sites collectifs et collaboratifs d’amateurs et de collectionneurs et des sites commerciaux (vente aux enchères, maisons d’édition). Ces dernières années, une large sélection de comptes twitter et instagram est également collectée.

À partir de la fin des années 1990, la bande dessinée est très présente sur le web, sous des formes très variées. La plupart des sites et blogs emblématiques de cette période sont consultables dans les archives de l’internet, grâce auxquelles les chercheurs de demain pourront étudier la riche histoire de la bande dessinée numérique. Elles permettent de retracer l’émergence de webzines comme Coconino World, de retrouver les discussions enfiévrées qui avaient lieu sur les forums de BD Paradisio ou BDamateur. La génération suivante est celle des blogs : on retrouve dans les archives la trace des blogs disparus, on peut aussi y suivre les mutations successives des blogs de Pénélope Bagieu (alors Pénélope Jolicoeur), Boulet, Kek, Lisa Mandel, Marion Montaigne ou encore Lewis Trondheim et ses blogs mystères (Blog de Frantico ou Nico Shark).

La BD dans les ressources électroniques

Depuis le portail des ressources électroniques, des bandes dessinées ou des documents sur la bande dessinée sont également disponibles. Ces ressources sont accessibles sur place sur tous les postes de la Bibliothèque de recherche comme ceux de la Bibliothèque tous publics. Certaines sont également accessibles à distance, après authentification, si vous disposez d’un  Pass Recherche illimité ou d’un Pass Lecture/Culture valide.
Vous pouvez consulter des livres numériques comme :
Pour consulter ces livres numériques
recherchez le titre directement dans la partie « Titre de livre ou de revue en ligne » du portail des ressources électroniques, après vous être authentifié via l’espace personnel.
La base de données Design & Applied Arts Index dépouille de nombreuses revues spécialisées, comme INKS: Cartoon and Comic Art Studies, International journal of comic art, Animation magazine… Les bases Academic Search Premier et MLA International bibliography fournissent de nombreuses références  sur la bande dessinée (comics) et/ou le roman graphique (graphic novel).
Quelque 1300 bandes dessinées sont également proposées par Cyberlibris/ScholarVox . ll s’agit essentiellement de fictions mais on trouve aussi quelques documentaires, comme Dictionnaire de la bande dessinée, La bande dessinée au tournant ou encore Le man ga. La majorité des titres concerne la jeunesse.Cyberlibris est accessible sur place, et à distance uniquement pour les détenteurs d’un Pass Lecture/Culture.
De nombreux blogs et revues sont aussi bien entendu disponibles en ligne comme Neuvième art 2.0, la revue en ligne de la cité de la bande dessinée d’Angoulème, ou AnimeLand, le magazine de référence sur le manga et l’animation  japonaise, ou encore Topfferiana : littérature graphique des XIXe et début XXe siècles.

Journée d’étude sur le roman graphique

Dans le cadre des ateliers du livre, la BnF a organisé une journée d’étude sur le roman graphique le 16 avril 2019 dont on peut écouter toutes les conférences en podcast :