Prestation d'archivage numérique

La BnF ouvre son système d’archivage numérique SPAR à d’autres organisations ; celui-ci permet la préservation sécurisée de leurs données à très long terme.

Les enjeux de la mutualisation de l’archivage

La conservation des données numériques par la BnF au titre de ses missions fondamentales pose de façon cruciale la question de la pérennisation. Sommes-nous certains que, dans dix ans, une période somme toute assez courte, les documents produits seront encore consultables et que les efforts consentis à leur création ne seront pas définitivement perdus ? Certaines organisations font déjà état d’une perte de leurs données.

L’absence de stratégie dans ce domaine conduit inéluctablement au pire. Si les coûts de stockage informatique ne cessent de décroître, cela ne doit pas faire illusion. L’archivage à long terme ne se résume pas au stockage mais nécessite la mise en place d’un dispositif plus complexe, capable de réaliser des opérations spécifiques, comme la migration de formats et de supports, qui assurent la lisibilité des documents à très long terme.

Développé par la BnF pour ses collections numériques, le système d’archivage SPAR permet de telles opérations, sur un ensemble important de documents de tous types : y sont conservés des millions de documents numérisés (textes, images, musiques, vidéos), des milliards de pages web (issues du dépôt légal), représentant plusieurs pétaoctets (Po) de données. D’emblée s’est posée la question de l’ouverture de ce système à d’autres organisations, confrontées aux mêmes problèmes et souhaitant bénéficier des technologies et du savoir-faire de la BnF dans ce domaine. Ainsi, la BnF propose aujourd’hui, à coûts maîtrisés, un service d’archivage comportant les mêmes garanties de sécurité et de pérennité que celles mises en œuvre pour ses propres collections patrimoniales.

Dans un domaine particulièrement évolutif, nécessitant le renouvellement régulier des technologies, la mutualisation est une réponse aux organisations qui ne peuvent ou ne veulent supporter les efforts de façon isolée.

Le service BnF - Archivage numérique

Le service d’archivage numérique de la BnF présente toutes les assurances d’un archivage sécurisé. Il garantit, pour les données conservées.

  • Intégrité
    Contrôle à l’entrée (empreinte des fichiers – checksum).
    Audit régulier permettant de vérifier l’état des fichiers.
    Horodatage.
    Historique des actions et des différentes versions.
  • Authenticité
    Gestion des droits et habilitations
  • Sécurité
    Sécurité physique : conservation sur des serveurs redondés, situés sur deux sites distincts en France, sur des bandes et des disques. Salles informatiques en accès restreint, plan de continuité et de reprise d’activité.
    Sécurité logique : étanchéité des serveurs, traçabilité des accès.
  • Échanges et consultations des données archivées : possible à tout moment, via une interface dédiée.

Bien plus qu’un « coffre-fort » numérique, BnF - Archivage numérique garantit une réelle préservation de larges volumes de données dans le temps :
 

Le système a été développé en respectant la norme OAIS (ISO-14721), modèle de référence. Il permet de suivre l’évolution des formats et de transformer régulièrement ceux des données archivées pour garantir leur lisibilité à très long terme. Il est capable de garantir une pérennité des données à 50, 100 ans.

Il est géré par une institution fiable dont l’action s’inscrit dans la durée.

L’augmentation du volume des données numériques incite les acteurs publics comme privés à coopérer avec des opérateurs pérennes, garants de l’accessibilité, de la conservation et de la traçabilité de leurs données.
La BnF, établissement du ministère de la Culture, est un opérateur pérenne qui trouve ses origines dans l’institution du dépôt légal en 1537. L’archivage numérique est, pour la BnF, le prolongement de ses métiers traditionnels.

C’est un des plus gros systèmes d’archivage existant en France.

La BnF dispose aujourd’hui d’un des systèmes hébergeant le plus gros volume de données en France : il est actuellement d’une capacité de plusieurs dizaines de Po. La présence des serveurs en France permet de donner des assurances formes en matière de confidentialité des données et de respect des droits (souveraineté).

Tout s’opère dans une logique de mutualisation.
La BnF propose l’accès à son service d’archivage numérique, aux meilleurs coûts : elle fait bénéficier les tiers de l’effet volume des données déjà stockées et permet ainsi la préservation du patrimoine numérique dans les meilleures conditions.