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Baptiste Fompeyrine, lauréat du Prix Lacourière 2025

La BnF organisait cette année, sous l’égide de la Fondation de France, la 31e édition du Prix de gravure Lacourière.
Créé en 1979 par Madeleine Lacourière en mémoire de son mari Roger Lacourière, célèbre graveur et maître imprimeur, dans le but de faire écho à la passion qu’il mettait dans la transmission de son art et de promouvoir la gravure en taille-douce, le prix Lacourière récompense tous les deux ans un graveur en taille-douce âgé de moins de 46 ans. Il est doté d’un montant de 10 000 euros.
Le département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France a été associé dès l’origine à la mise en œuvre de ce prix soutenant la jeune gravure contemporaine. Un exemplaire de chaque tirage constituant les œuvres récompensées vient enrichir les collections.
Réuni ce jeudi 15 mai 2025 sous la présidence de Cécile Pocheau-Lesteven, conservatrice chargée de la collection d’estampes contemporaines à la Bibliothèque nationale de France, le jury a décerné le Prix Lacourière à Baptiste Fompeyrine. Une 1re mention a été attribuée à Capucine Vever, une seconde à Caroline Andrieu. L’ensemble des membres du jury a tenu à souligner la très belle qualité et la grande diversité de la cinquantaine de propositions examinées lors de cette trente et unième édition du Prix.
Le travail de Baptiste Fompeyrine, né en 1989, a plusieurs fois retenu l’attention des membres du jury du Prix Lacourière qui lui avaient attribué une mention en 2014 puis en 2018. Il a étudié la photographie et la vidéo à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, avant d’obtenir le diplôme de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (peinture, dessin, estampe). À l’occasion d’un échange lors de sa scolarité aux Beaux-Arts, il a étudié la peinture traditionnelle de paysage à l’université Hong-ik de Séoul en Corée du Sud. Il a été pensionnaire à la Casa de Velázquez à Madrid en 2014-2015. Artiste peintre, dessinateur, et graveur, il a obtenu le premier prix de la Biennale de l’estampe de Saint-Maur en 2017 et, en 2020, le Prix Jean Asselbergs de la Fondation Taylor. Les planches présentées cette année, des gravures à l’eau-forte sur cuivre aux couleurs surprenantes, témoignent autant de la confirmation d’un univers onirique et poétique extrêmement singulier que de sa grande maîtrise des procédés de la gravure en couleur. Le jury a salué la force, la subtilité et la fantaisie de ces images aux teintes surnaturelles où personnages et animaux évoluent en harmonie dans une nature extravagante.
Capucine Vever, née en 1986, est diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art de Paris-Cergy. Sa pratique pluridisciplinaire (photographie, vidéo, sculpture, gravure) interroge le territoire. Elle exploite et développe le potentiel narratif des espaces géographiques, sociaux et culturels découverts lors de ses résidences. Ainsi la série des 6 gravures de Labour, présentée lors de cette édition, s’attache à documenter les parcelles cultivées en agriculture intensive autour du Château d’Oiron (Deux-Sèvres) en associant la technologie des vues satellites à différentes techniques de taille-douce (vernis mou, aquatinte et pointe sèche). Pour ce projet, afin de restituer au mieux l’intervention humaine sur le paysage, l’artiste a mis au point des outils de gravure (un stylet ainsi qu’une table construite autour d’un axe de rotation à 360°) lui permettant de tracer en continu l’empreinte des machines dans la terre. Elle est représentée par la galerie Eric Mouchet.
Née en 1982, Caroline Andrieu est diplômée de l’EPSAA, école de communication visuelle de la Ville de Paris. Elle a exercé pendant 10 ans en tant que graphiste et directrice artistique dans la presse avant de se recentrer sur sa pratique du dessin en tant qu’illustratrice indépendante. Elle a commencé l’apprentissage de la gravure en 2019, afin de « nourrir une écriture plus intime, plus singulière ». Le jury a apprécié la qualité technique et le choix des cadrages qui donnent son énergie à la suite des 5 gravures présentée lors de cette édition.
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