15 juin. 2022
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Accès au site François-Mitterrand réglementés du 18 au 25 juillet
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Visages de l’exploration au XIXe, du mythe à l’histoire - Couples et binômes
Parfois dans un binôme d’explorateurs, l’un est resté dans l’ombre de l’autre ou oublié.
Né en 1866 aux Etats-Unis, Matthew Henson est issu d’une famille libre descendante d’esclaves. Orphelin, il s’engage dans la marine marchande, voyage autour du monde puis fait la connaissance de l’explorateur américain Robert Peary (1856-1920). Il l’accompagne durant deux décennies dans ses expéditions vers le pôle Nord, épouse une femme Inuit et devient le second de l’explorateur. Au cours de la huitième et dernière expédition, les deux hommes atteignent le pôle Nord en compagnie d’un groupe de guides Inuits. Matthew Henson devance Robert Peary et plante, le 6 avril 1909, la bannière étoilée au camp Jessup, position confirmée par Robert Peary lui-même.
Au retour, Robert Peary reçoit tous les honneurs et Matthew Henson est éclipsé ou relégué à l’état de porteur. Malgré la publication de ses mémoires en 1912 A Negro Explorer at the North Pole, il faut attendre 1988 pour qu’il soit reconnu comme le premier homme à avoir atteint le pôle Nord. La même année, ses cendres sont transférées au cimetière national d’Arlington et il reçoit en 2000, à titre posthume, une médaille de la National Geographic Society. L’invisibilisation de cet explorateur, noir de peau, aura duré près de quatre-vingt ans.