Sarah Bernhardt, la divine

« La plus grande artiste de notre époque, celle à laquelle nous avions l’habitude de n’en comparer aucune autre, vient d’achever son existence rayonnante de gloire ». C’est ainsi que Robert de Flers annonce dans le Figaro du 27 mars 1923 la mort de Sarah Bernhardt, qui a succombé la veille à une défaillance rénale, à l’âge de 78 ans. Il y a cent ans.

Alors qu’une grande exposition commémore le centenaire de cette disparition au Petit Palais - Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, avec de nombreuses pièces conservées à la BnF, le département des Arts du spectacle propose ici une évocation de la carrière de la comédienne à travers une sélection de documents issus de ses collections.

Arrivée au théâtre presque par hasard, poussée par les conseils et recommandations du duc de Morny, ami de sa mère et de sa tante, Sarah Bernhardt étudie l’art dramatique pendant deux ans au Conservatoire, puis entre à la Comédie-Française où elle fait ses débuts en septembre 1862. Dans son autobiographie intitulée Ma double vie, publiée en 1907, Sarah Bernhardt conclut le récit de ce premier engagement à la Comédie Française avec ces mots : « Et je résolus ardemment d’être quelqu’un : quand même ! », reprenant sa célèbre devise.

En effet, malgré une santé fragile, malgré un deuxième prix au Conservatoire, malgré des débuts difficiles et des critiques mitigées  lors de ses premières apparitions sur les planches, Sarah Bernhardt réussit – quand-même – à mener un parcours exceptionnel  de comédienne et de directrice de théâtre. Elle joue les plus grands auteurs de son temps : George Sand, Victor Hugo, Victorien Sardou, Edmond Rostand, Alfred de Musset, Alexandre Dumas père et fils… et mène une carrière internationale sans précédent avec des tournées dans le monde entier.

Photographies, défaits de presse, correspondances ou costumes permettent de rendre compte du caractère exceptionnel de la carrière de celle pour qui Jean Cocteau inventa l’expression de « monstre sacré ».

Illustration du titre : Portrait de Sarah Bernhardt dans la pièce Théodora de Victorien Sardou, 1884. Photographie de Nadar (1820-1910) : Bibliothèque nationale de France, département des Arts du  spectacle, 4-ICO-PER-2369 (13).

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