André Breton (1896-1966) - Bibliographie

André Breton est né le 19 février 1896 à Tinchebray (Orne). La Première Guerre mondiale met le jeune Breton, alors étudiant en médecine, en présence de soldats psychotiques avec lesquels il s’essaie à la méthode des associations libres. L’un d’entre eux, Jacques Vaché, a exercé sur lui une influence durable.
D’abord fasciné par la poésie mallarméenne, il fait en 1915 la connaissance de Guillaume Apollinaire. Cette rencontre le conforte dans le besoin de définir une idée plus moderne de la vie poétique. Grâce à Philippe Soupault et Louis Aragon, Breton découvre la poésie de Lautréamont, qui devient une de ses principales sources d’inspiration.
Il fonde en 1919 avec Aragon et Soupault la revue Littératures, et veut faire du surréalisme une aventure collective. Il définit le surréalisme comme une conquête du merveilleux par l’exercice de l’écriture automatique, par le procès sans cesse recommencé du « monde réel ». Toujours en 1919, Breton et Soupault se livrent à l’écriture de l’essentiel des Champs magnétiques : « Nous remplissons des pages de cette écriture sans sujet ; nous regardons s’y produire des faits que nous n’avons même pas rêvés, s’y opérer des alliages les plus mystérieux. »
De la même façon, les récits d’André Breton refusent la fiction romanesque. Nadja (1928), Les Vases communicants (1932), L’Amour fou (1937) retracent la quête quotidienne du merveilleux. Selon lui, l’homme doit redevenir ce « rêveur définitif » que l’enfance promettait.
Lorsque qu’arrive la Seconde Guerre mondiale, Breton s’exile et rejoint New York, où il regroupe ses amis autour de la revue VVV. De retour à Paris en 1946, il multiplie les expositions collectives. Il meurt à Paris le 28 septembre 1966.
À l’occasion du cinquantenaire de la mort d’André Breton, la Bibliothèque nationale de France propose cette bibliographie sélective, qui recense des ouvrages disponibles en accès libre dans les salles H de la bibliothèque  tous publics et V de la Bibliothèque de recherche, des enregistrements et des ressources en ligne.

Pour une première approche

Vous pouvez télécharger la bibliographie complète en bas de la page.
  • André Breton ; Philippe Soupault. Les champs magnétiques ; suivi de S’il vous plaît ; et de Vous m’oublierez ; préf. de Philippe Audoin. Paris : Gallimard, 1992. (Poésie)
    Les Champs magnétiques sont le résultat d’une expérience d’écriture automatique, dans laquelle se plongèrent André Breton et Philippe Soupault, principalement en mai 1919. Dédié à la mémoire de Jacques Vaché, qui venait de mettre fin à ses jours à Nantes, ce recueil est une première affirmation du surréalisme.
  • André Breton. Clair de terre ; (précédé de) Mont de piété ; (suivi de) Le Revolver à cheveux blancs ; (et de) L’Air de l’eau ; préf. d’Alain Jouffroy. Paris : Gallimard, 1994. 194 p. (Poésie ; 11)
    Ce recueil rassemble la majeure partie de la poésie d’André Breton publiée entre 1919 et 1936. Constitué de pièces très diverses, ce recueil composite offre une perspective des styles de l’écriture surréaliste, qui se veut dévoilement d’une vérité intérieure.
  • Sarane Alexandrian. Breton. Paris : Seuil, 1990. 189 p. (Microcosme. Écrivains de toujours ; 90)
    Une biographie intime d’André Breton, par Sarane Alexandrian, qui fut un de ses proches quand Breton avait vingt ans. Alexandrian y écrit de son maître : « Auprès de lui, on apprenait le savoir-vivre des poètes, dont l’article essentiel est un savoir-aimer. […] On l’admirait pour la dignité de son comportement d’écrivain, ne songeant ni aux prix, ni aux décorations, ni aux académies, malgré la modicité de ses ressources. »
  • Henri Béhar. André Breton : le grand indésirable. Paris : Calmann-Lévy, 1990. 475 p.
    Cette biographie montre comment s’est formée la personnalité du poète à travers son admiration puis son rejet de Valéry, Gide, Apollinaire. Elle le suit pas à pas dans sa quête de l’esprit moderne et son enthousiasme pour Dada, son invention de l’écriture automatique, son adhésion critique au parti communiste.
  • Mark Polizzotti. André Breton. Trad. de l’américain par Jean-François Sené. Paris : Gallimard, 1999. 842 p.-12 p. de pl. (NRF biographies)
    Cette biographie du fondateur du mouvement surréaliste est aussi une histoire intellectuelle des bouillonnantes années allant de la Première Guerre mondiale au début des années soixante. Éditeur américain, Mark Polizzotti est l’auteur d’articles sur la littérature française et traducteur, notamment d’œuvres d’André Breton, Jean Échenoz et René Daumal. Cette biographie de référence se fonde notamment sur des documents inédits.
  • André Breton ; cahier dirigé par Michel Murat ; avec le concours de Marie-Claire Dumas. Paris : Éd. de l’Herne, 1998. 468 p.-16 p. de pl. (L’Herne ; 72)
    Ce Cahier de l’Herne est consacré à la personnalité de Breton, à sa pensée et à son style, ainsi qu’à la réception de son œuvre par d’autres écrivains. Il contient entre autres des poèmes inédits, des études consacrées au retour de Breton à Paris après la guerre, à ses rapports avec les milieux occultistes.
  • Charles Duits. André Breton a-t-il dit passe. Paris : M. Nadeau, 1991. 261 p.
    « Ce fut en décembre 1942 que je liais connaissance avec André Breton et la plupart des écrivains et des artistes que la guerre avait amenés à s’établir à New-York. J’avais à peine dix-sept ans et les angoisses me suffoquaient. L’échec de la révolution russe, les insupportables succès d’Hitler semblaient donner raison au nihilisme. ». Le poète et romancier Charles Duits a publié en 1969 cet essai sur André Breton, qui l’a guidé et initié en littérature.
  • Michel Pamart ; Dominique Rabourdin. André Breton par André Breton. André Breton, aut. du texte ; André Breton, Christine Boisson, voix ; Philippe Soupault, Marcel Duchamp, Man Ray, participants. Paris : FR3 (prod.), 1991. 58 min.
    Réalisé à l’occasion de l’exposition organisée par le Centre Georges Pompidou du 22 avril au 26 août 1991, ce portrait se construit autour des entretiens radiophoniques enregistrés par André Parinaud avec André Breton en 1952. Il bénéficie des œuvres et documents rassemblés dans l’exposition, d’images d’archives et d’extraits de films.

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