Le modernisme brésilien - bibliographie

 Autour de Brás, Bexiga e Barra funda d’António de Alcântara Machado
 
Le groupe des Cinq, fondateurs du modernisme brésilien
Le premier modernisme brésilien, tel que défini dans les années 60 par l’historien de la littérature brésilienne Massaud Moisés, est un mouvement artistique et littéraire porté dans les années 1920 par le groupe des Cinq : Anita Malfatti, Mario de Andrade, Menotti del Picchia, Oswald de Andrade et Tarsila do Amaral.
 
Il est rejoint par la suite par d’autres artistes et écrivains, parmi lesquels António de Alcântara Machado (1901-1935). Souhaitant rompre avec la tradition académique littéraire, ce courant revendique de nouvelles formes d’expression (formes brèves, ellipses…), et de nouvelles thématiques d’écriture (le quotidien transformé par l’industrialisation effrénée de São Paulo et l’arrivée massive d’immigrés, notamment italiens…), défendues dans des manifestes, dont le plus célèbre est certainement le Manifeste anthropophage, d’Oswald de Andrade, paru en 1928. Le modernisme s’inspire également des avant-gardes européennes de l’époque, telles le futurisme. Voici dans cette bibliographie quelques-unes des œuvres les plus significatives de ce mouvement, dont António de Alcântara Machado fut un bon représentant : à la fois cosmopolite et très ancré dans sa ville de São Paulo. Avec Brás, Bexiga e Barra Funda, il figure parmi les premiers à documenter le quotidien des immigrés italiens au Brésil, sous une forme plus journalistique que littéraire, souhaitant, selon ses propres mots, « tuer la littérature ».