Le portrait, du Fayoum à Facebook - Bibliographie sélective

Après avoir été servi pendant des siècles par la peinture, la sculpture, le dessin ou la gravure, puis par la photographie, le portrait s’est à présent emparé des nouvelles technologies. Et c’est même l’autoportrait qui semble triompher aujourd’hui, au travers de phénomènes tels que les réseaux sociaux ou la pratique universelle du selfie. Un long processus de démocratisation s’achève, des effigies royales de la fin du Moyen Âge à cette omniprésence contemporaine.
 

Introduction

Dans un monde où l’Individu - dont l’émergence, à l’aube des temps modernes, avait accompagné l’éclosion du genre - est partout célébré, il n’est pas si surprenant que le portrait soit ainsi proliférant. Mais la ressemblance idéale d’une image avec ce qu’on appelle Soi, notion qui varie notablement selon les lieux, les époques et les conditions sociales, est-elle pour autant atteinte ?
La question fondamentale que posaient déjà les portraits du Fayoum, il y a vingt siècles, reste d’actualité : que saisit-on de l’autre lorsqu’on représente un visage et que veut-on dire de ce que l’on est, lorsqu’il s’agit du sien ? Aucun autre genre artistique, sans doute, ne se situe à pareille confluence entre esthétique, philosophie, histoire, psychologie, sociologie ou questions de genre. Et c’est bien pourquoi il demeure passionnant…
Deux expositions présentées cet automne, à Paris, l’une consacrée au Portrait florentin au XVIe siècle, au Musée Jacquemart-André, l’autre à Elisabeth-Louise Vigée-Lebrun, 1755-1842, au Grand Palais, permettront de le vérifier, en même temps qu’elles nous offrent l’opportunité de cette bibliographie.

Pour une première approche

Gigante, Elisabetta

L’art du portrait. Paris : Hazan, 2012. 333 p. (Guide des arts : clés et repères) Salle F – Art – [704.942 GIGA a]

Dans une collection très pédagogique articulant habilement textes et images, une introduction idéale à la  « lecture » du portrait, genre infiniment plus codé qu’il n’y paraît… L’ouvrage est à la fois complet, précis, savant, et des plus agréables à feuilleter.

 

West, Shearer

Portraiture. Oxford ; New York : Oxford university press, 2004. 256 p. (Oxford history of art) Salle F – Art – [704.942 WEST p]

Cet ouvrage n’est pas traduit et c’est on ne peut plus regrettable, car il reste sans équivalent en français pour ce qui est de la qualité de sa réflexion sur le portrait, envisagé ici d’un point de vue interdisciplinaire et ouvert aux tendances les plus récentes de l’histoire de l’art…

 

Beyer, Andreas

L’art du portrait. Paris : Citadelles & Mazenod, 2003. 411 p. (Les Phares) Salle F – Art – [704.942 BEYE a]

Le Mazenod sur l’art du portrait… ou quand le livre se fait musée ! Comment ne pas céder à la magnificence des reproductions et à l’érudition élégante du texte ? L’historiographie est classique, le plan chronologique – une valeur sûre !

 

Calabrese, Omar

L’art de l’autoportrait : histoire et théorie d’un genre pictural. Paris : Citadelles & Mazenod, 2006. 390 p. (Les Phares) Salle F – Art – [704.942 CALA a]

Dans la même collection prestigieuse que l’ouvrage précédent, une véritable somme sur ce portrait particulier qu’est l’autoportrait, un genre dans le genre qui raconte l’émergence de la  figure de l’artiste en occident et l’évolution de son statut au cours des siècles…

 

Bonafoux, Pascal

Moi je, par soi-même : l’autoportrait au XXe siècle. Paris : Diane de Selliers, 2004. 444 p. Salle F – Art – [704.942 BONA m]

540 autoportraits peints entre 1901 et 2000 par 285 artistes… Toujours dans le monumental, et par un des meilleurs spécialistes de la question de l’autoportrait…

 

Aubenas, Sylvie (dir.) ; Biroleau, Anne (dir.)

Portraits-visages : 1853-2003 : exposition, Paris, BnF, site Richelieu, Galerie de photographie, 27 octobre 2003-11 janvier 2004. Paris : BnF ; Gallimard, 2003. 182 p. Salle E - Bibliographies et catalogues de bibliothèques – [027.544 2003 p]

Et pour  faire toute sa place au portrait photographique, le catalogue d’une exposition mémorable… à la BnF !