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Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021

Mohamed Mbougar Sarr © Melania Avanzato/Opale / Bridgeman Images
C’est le jeune écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr qui emporte le Goncourt cette année. La plus secrète mémoire des hommes , coédité par Philippe Rey et Jimsaan, éditeur sénégalais, est son quatrième roman.
Il raconte l’histoire d’un auteur (Diégane Latyr Faye, le double de l’écrivain) en quête de l’œuvre ultime, qui est à la fois le livre en train de s’écrire et l’objet de son intrigue : la recherche du roman parfait, paru en 1938, qui après un bref scandale disparaît de la mémoire des hommes.
« Le labyrinthe de l’inhumain », du mystérieux T. C. Eliman, est lui-même un double du Devoir de violence de Yombo Ouelegem, prix Renaudot 1968. La plus secrète mémoire des hommes se construit sur cette mise en abîme. Et ce livre total – entremêlant journal, correspondance, essai, document, roman initiatique – est l’histoire de la quête de la Littérature à l’intérieur de l’histoire de la littérature en train de se faire, entre l’Afrique et Paris.
    Ce prix arrive un siècle exactement après le premier « Goncourt noir », de René Maran, couronné en 1921 avec Batouala. Comme si le Goncourt cette année, s’était lui-même mis en abîme dans l’histoire de la littérature africaine et caribéenne francophone.
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