

Le processus d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie : enjeux et perspectives
Après les mouvements de violence de 2024 et la reprise du dialogue entre l’Etat et les partenaires politiques calédoniens qui a abouti à la signature des accords de Bougival le 12 juillet 2025, cette séance s’intéresse à la crise calédonienne dans ses multiples dimensions. Quel avenir institutionnel pour la Nouvelle-Calédonie, société pluriethnique toujours en quête de son destin commun ?
En mai 2024, la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre de violentes émeutes, déclenchées par la contestation des indépendantistes d’une réforme relative au dégel du corps électoral pour les élections provinciales. Ce mouvement de violence a mis en lumière les tensions profondes qui traversent la société calédonienne, une société pluriethnique marquée par le passé colonial et confrontée à des défis socio-économiques importants.
Face à cette crise majeure, l’État français a engagé en 2025 un nouveau dialogue avec les partenaires politiques calédoniens, indépendantistes et loyalistes, afin de relancer le processus d’autodétermination et de construire, conformément au préambule de l’Accord de Nouméa, un « destin commun » entre les différentes communautés de l’archipel. Il s’agit de repenser le cadre institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, de réinventer sa gouvernance, de poser la question de sa souveraineté et de redéfinir ses relations avec la France en tenant compte des aspirations locales.
Ainsi, le 12 juillet 2025, la réunion entre les principaux partenaires politiques calédoniens et l’État, dénommée « sommet de Bougival », a abouti à un accord prévoyant la création d’un État de Nouvelle-Calédonie, une souveraineté partagée et une refondation économique et sociale de l’archipel. Cet accord a cependant ensuite été rejeté par les forces indépendantistes du FLNKS et doit encore être soumis au vote des Calédoniens début 2026.
Quelles sont les visions et les attentes des différents acteurs politiques et sociaux concernant l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ? Comment avancer dans le processus d’autodétermination en respectant les aspirations des différentes communautés tout en engageant des réformes structurelles nécessaires à un avenir économique et social durable ? Après les accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998), quelles solutions institutionnelles peuvent être envisagées aujourd’hui pour instaurer un nouveau cadre politique entre la Nouvelle-Calédonie et la France ?
Informations pratiques
Entrée gratuite – Réservation conseillée – Ouverture des réservations un mois avant l’événement
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation)
Date et Horaires

Mardi 25 novembre 2025
18 h 30 - 20 h
Accès

François-Mitterrand - Petit auditorium
Quai François-Mauriac – Paris 13e
Entrée Est face à la rue Émile Durkheim
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