Une journée pour réfléchir, apprendre, débattre sur les questions qui agitent et bousculent le journalisme… Un débat nourri à la fois des expériences passées grâce aux archives et du regard d’au-delà nos frontières grâce à la présence de représentants du Prix Pulitzer.
La loi de 1881 a mis en place un régime de liberté éditoriale en France, sans grand équivalent à l’étranger. Depuis, le journalisme de masse a pris son essor, pour le pire et pour le meilleur. La démocratie s’en est trouvée enrichie, grâce au débat enfin possible dans les journaux, grâce aussi et d’abord à l’information diffusable auprès du plus grand nombre. Aux États-Unis c’est le premier amendement et les textes constitutionnels et législatifs des États qui organisent la liberté d’expression. 140 ans plus tard pour la France, et 230 ans pour les États-Unis, qu’avons-nous fait de cette liberté à l’heure où l’on parle de faits alternatifs, de restructuration capitalistique du secteur des médias, de l’influence grandissante des médias d’opinion face aux rédactions qui produisent de l’information vérifiée, de la difficulté toujours plus grande de faire du reportage dans ce monde qui dit tout et montre tout seconde après seconde ?
En partenariat avec la Société civile des auteurs Multimédia
Programme
9 h 30 – accueil
Par Laurence Engel, présidente de la BnF, et Hervé Brusini, président du Prix Albert Londres
10 h - L’information, une question de liberté
Avec Fabrice Arfi, Médiapart, Claire Blandin, université Paris-XIII (USPC), Sylvain Louvet, Brut, Mindy Marques, Miami Herald / Association du Prix Pulitzer, et Laurent Richard, Forbidden stories
Animé par Olivier Tesquet, Télérama
11 h 15 – L’information, une question de confiance
Dès son apparition, en France, l’information de masse a été abondamment critiquée, considérée comme une offre dépourvue de qualité aux yeux des tenants de la presse d’opinion politique et artistique. Puis on l’accusa de mettre le sang à la Une pour multiplier les ventes. On pointa les fausses nouvelles, la corruption, le chantage des journalistes… En 1918 une première charte déontologique fut l’une des réponses fortes adressées par le monde de l’information à une opinion qui ne lui faisait plus confiance. Aujourd’hui, on mesure les hauts et surtout les bas de la crédibilité accordée aux médias. Pourquoi cette dégradation (variable selon les supports) mais qui semble globalement inéluctable ? Comment y remédier en France et aux États-Unis ?
Avec Stephen Engelberg, ProPublica / association du Prix Pulitzer, Aude What The Fake, YouTube, Claire Sécail, Laboratoire IRISSO, et Tristan Waleckx, France TV
Animé par Sonia Devillers, France Inter
12 h 30 – Pause déjeuner
14 h – L’information, une question d’argent
Avec Julia Cagé, autrice de « L’information est un bien public », Jean-Marie Charon, sociologue, Stephen Engelberg, ProPublica / association du Prix Pulitzer, et Isabelle Roberts, Les Jours
Animé par Antoine Perraud
15 h 15 – L’information, une question de vérité
Avec Philippe Pujol, Prix Albert Londres, Stephen Engelberg, ProPublica / association du Prix Pulitzer, Samuel Laurent, Le Monde, et Philippe Mezzasalma, BnF
16 h 30 – L’information, une question de reportage
Avec Claude Guibal, France Inter, Mindy Marques, Miami Herald / association du Prix Pulitzer et Martine Laroche-Joubert, France télévisions
Animé par Delphine Minoui, Le Figaro
17 h 45 – Entretien avec Pierre Rosanvallon
par Hervé Brusini
18 h 30 – Clôture