Les collections de l'Arsenal par grands ensembles

La Bibliothèque de l’Arsenal abrite dans son bâtiment historique, ancienne résidence des grands maîtres de l’artillerie, une collection d’abord rassemblée par Antoine-René d’Argenson, marquis de Paulmy. Ce noyau encyclopédique constitué sous l’Ancien Régime, riches de livres, de manuscrits et d’estampes, de cartes et d’objets, notablement enrichi par les confiscations révolutionnaires, n’a cessé de s’accroître jusqu’à nous. 
La constitution d’un patrimoine spécifique des arts vivants, à partir de l’entrée de la collection d’Auguste Rondel en 1925, donne naissance en 1976 à un nouveau département, celui des Arts du spectacle, qui déménage vers le site de Richelieu en 2004. 
 
Recueil d’estampes, bibliothèque de l’Arsenal

Les imprimés

La collection de livres imprimés anciens est encyclopédique et a été rassemblée par le marquis de Paulmy. Elle recèle de nombreux exemplaires du XVIe au XVIIIe siècle, rares voire uniques, une importante collection d’incunables et des reliures précieuses. La collection d’imprimés nouveaux couvre la production littéraire du XIXe siècle au XXe siècle (1945) ainsi que l’histoire du livre et de la lecture. Elle a pu être constituée par le dépôt légal (depuis 1880), par des acquisitions (environ 2 000 documents nouveaux acquis chaque année) et par d’importants et nombreux dons parmi lesquels la bibliothèque réunie par l’abbé Grégoire dans sa lutte contre l’esclavage ou, plus récemment, la bibliothèque personnelle du typographe Ladislas Mandel. 

Les manuscrits

Riche de près de 15 000 manuscrits médiévaux et modernes, la bibliothèque conserve des trésors comme le testament autographe de Philippe de Mézières, le psautier offert par Blanche de Castille à son fils saint Louis, ou les écrits du marquis de Sade pendant son emprisonnement à la Bastille, mais elle est surtout connue pour son importante collection de manuscrits peints, dus aux plus grands maîtres de l’enluminure gothique puis flamande et Renaissante. Les archives de la Bastille constituent un autre fleuron de la bibliothèque, qui possède également de nombreux manuscrits autographes comme les papiers de Louis-Sébastien Mercier, Pierre Louÿs, Gérard d’Houville (pseudonyme de Marie de Régnier) ou encore les oulipiens Noël Arnaud et Jacques Bens.   

 Les estampes

Le cabinet d’estampes renferme plus de 150 000 pièces réparties en séries thématiques (histoire, portraits, ornements, architecture, topographie, caricatures sur la Révolution et la Restauration) ainsi que les principales œuvres des écoles française, italienne, allemande et anglaise. 

La géographie

Grâce à ses fonctions d’adjoint au ministre de la Guerre, le marquis de Paulmy rassembla une collection géographique exceptionnelle qui constitue le noyau du fonds cartographique riche de 1 000 atlas et de plus de 17 000 cartes.

La musique

La bibliothèque conserve un millier de partitions musicales, reflétant principalement la musique de salon en vogue au XVIIIe siècle.