20 fév. 2019
Ouverture des salles de lecture de la BnF
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Cette estampe de 1795 représente en fait un évènement survenu trois ans auparavant. Présenté ici telle une figure allégorique du sans-culotte, il s’agit en réalité d’un portrait précis. L’homme représenté est Simon Chenard (1758-1782), chanteur lyrique. Le 14 octobre 1792, Chenard participe à la fête organisée pour célébrer les victoires des armées de la République, et en particulier la libération de la Savoie. Le tableau de Boilly qui sert de modèle à l’Estampe est conservé au Musée Carnavalet.
L’archétype du sans-culotte de la Révolution française est déjà bien établi. C’est un homme du peuple, en sabots. Robuste et simple, un peu à l’image du soldat-paysan des anciens Romains. Fier et digne, il fume sa pipe le menton relevé. Il arbore la cocarde au chapeau, et tient le drapeau tricolore. Sa tenue même est une déclinaison de bleu blanc rouge. Le drapeau porte la devise « La Liberté ou la mort ».
Événement fondateur de la République, la Révolution n’en est pas moins un épisode clivant. C’est pour en rendre compte et pour tenter de la comprendre que l’histoire s’est développée au XIXe siècle, derrière Michelet, Tocqueville, jusqu’à Thiers et Jaurès.
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