Par Thomas Lecuit, titulaire de la chaire Dynamiques du vivant au Collège de France
Le « dévoilement » du vivant est le résultat d’un parcours historique. Le vivant est à la fois sous nos yeux, évident, mais si mystérieux dans son fonctionnement qu’une longue quête fut et est encore nécessaire pour en percer l’énigme. Il s’agira de discerner ce qui le relève du visible et de l’invisible dans la démarche du chercheur.
Depuis des siècles, l’homme s’efforce de dévoiler le mystère du vivant sous deux angles complémentaires. Le premier est celui de son organisation : nommer et classer les espèces, ouvrir et disséquer les organismes, scruter au microscope la cellule et ses structures cachées. Ce dévoilement du visible, toujours affiné par de nouveaux instruments, nous a permis de comprendre comment le vivant fonctionne. Le second est celui de son histoire : l’évolution darwinienne a révélé la parenté entre tous les êtres vivants et inscrit chaque organisme dans une généalogie universelle qui remonte aux origines de la vie. Mais au-delà du visible, la science construit aussi un « invisible simple », selon l’expression de Jean Perrin : des représentations abstraites et des modèles qui unifient la diversité et la complexité en quelques principes. Ainsi, le vivant se dévoile à la fois comme une organisation singulière et comme une histoire commune, entre observation émerveillée et pensée conceptuelle.
Thomas Lecuit
titulaire de la chaire Dynamiques du vivant au Collège de France
Par Thomas Lecuit, titulaire de la chaire Dynamiques du vivant au Collège de France
Le « dévoilement » du vivant est le résultat d’un parcours historique. Le vivant est à la fois sous nos yeux, évident, mais si mystérieux dans son fonctionnement qu’une longue quête fut et est encore nécessaire pour en percer l’énigme. Il s’agira de discerner ce qui le relève du visible et de l’invisible dans la démarche du chercheur.
Depuis des siècles, l’homme s’efforce de dévoiler le mystère du vivant sous deux angles complémentaires. Le premier est celui de son organisation : nommer et classer les espèces, ouvrir et disséquer les organismes, scruter au microscope la cellule et ses structures cachées. Ce dévoilement du visible, toujours affiné par de nouveaux instruments, nous a permis de comprendre comment le vivant fonctionne. Le second est celui de son histoire : l’évolution darwinienne a révélé la parenté entre tous les êtres vivants et inscrit chaque organisme dans une généalogie universelle qui remonte aux origines de la vie. Mais au-delà du visible, la science construit aussi un « invisible simple », selon l’expression de Jean Perrin : des représentations abstraites et des modèles qui unifient la diversité et la complexité en quelques principes. Ainsi, le vivant se dévoile à la fois comme une organisation singulière et comme une histoire commune, entre observation émerveillée et pensée conceptuelle.