Raymond Radiguet (1903-1923) - Bibliographie

Raymond Radiguet par Valentine Hugo. Lithographie. Le Vieux Saint-Maur, 1er février 1974
Né le 18 Juin 1903 à Saint-Maur-des-Fossés, Raymond Radiguet est emporté il y a 100 ans par la fièvre typhoïde à la suite d’une baignade dans la Seine, le 12 décembre 1923, à l’âge de 20 ans. Sa carrière aussi courte que fulgurante laisse notamment deux chefs-d’œuvre romanesques.

 

Raymond Radiguet est l’aîné des sept fils d’un caricaturiste réputé, Maurice Radiguet. Élève indiscipliné, mais grand lecteur, il est très vite attiré par l’écriture et commence à composer des poèmes. En 1917, à 14 ans, il a une liaison avec Alice Saunier, institutrice de neuf ans son aînée dont le fiancé est au front, qui lui inspirera l’histoire du Diable au corps.
En 1918, il abandonne ses études, s’essaie au journalisme, et fréquente les milieux littéraires et artistiques parisiens où il s’impose rapidement. C’est ainsi qu’il rencontre Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, qui devient son mentor et son amant, Max Jacob, Pierre Reverdy, Picasso, Modigliani, etc. Il collabore aux revues Dada de Tristan Tzara et Littérature d’André Breton.
Radiguet et Cocteau fondent en mai 1920 Le Coq : société d’admiration mutuelle, une éphémère revue fantaisiste et avant-gardiste. En 1920, Raymond Radiguet publie une comédie loufoque, les Pélican : pièce en 2 actes et son premier recueil de poèmes, Les Joues en feu ; avec Cocteau, il écrit pour Erik Satie le livret de Paul et Virginie, opéra-comique en trois actes.
En 1921 il rédige la première version du Diable au corps ; le roman paraît en 1923, grâce à Cocteau qui le fait lire à l’éditeur Bernard Grasset et obtient en mai 1923 le prix du Nouveau Monde. Radiguet sent que le temps lui est compté et tente d’échapper à la vie mondaine du Paris des Années folles et à ses nombreuses aventures, avec des hommes et des femmes, pour s’imposer davantage de discipline.
Il commence alors la rédaction du Bal du Comte d’Orgel, transposition moderne de la Princesse de Clèves de Madame de la Fayette. Mais, à l’automne 1923, il est emporté par la fièvre typhoïde à la suite d’une baignade dans la Seine : Le Bal du comte d’Orgel est publié en 1924 à titre posthume, accompagné d’une émouvante préface de Jean Cocteau.
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