Enseigner féministement la philosophie
Pour clore cette saison du cycle consacrée à la place des femmes en philosophie, la dernière séance s’interroge : suffit-il d’ajouter des femmes au programme de philosophie pour que son enseignement soit féministe ? En tant que professeur, est-on au-dessus des biais de genre ? Éduquer féministement, est-ce endoctriner ?Vanina Mozziconacci propose des débuts de réponse à ces questions.
Cette séance aborde la philosophie féministe depuis l’enjeu de son apprentissage. Loin d’être une « éducation à l’égalité des sexes » qui livrerait clef en main bonnes pratiques et bonne conscience, cet apprentissage vise au contraire à reproblématiser. Car philosopher en féministe, c’est refuser de se laisser enfermer dans une façon masculiniste de poser les problèmes, un travail de recadrage indissociable d’une lutte contre les injustices épistémiques. Il se fait par l’intégration d’expériences minorisées, jusqu’alors ignorées activement, en vue de produire des concepts pouvant rendre compte de ces expériences.
Par Vanina Mozziconacci, maîtresse de conférences en philosophie, université de Montpellier Paul-Valéry, laboratoire CRISES (EA 4424)
Informations pratiques
Entrée gratuite – Réservation conseillée – Ouverture des réservation un mois avant l’événement
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation).
Date et Horaires

Mardi 7 avril 2026
18 h 30 - 20 h
Accès

François-Mitterrand - Petit auditorium
Quai François-Mauriac – Paris 13e
Entrée Est face à la rue Émile Durkheim
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