Esplanade du site François-Mitterrand de nuit -  - BnF
Terminé

Nuits de la lecture

Until
Esplanade du site François-Mitterrand de nuit - - BnF

La 8e édition des Nuits de la lecture, qui a pour thème « Le corps », est célébrée dans les bibliothèques, librairies ou établissements scolaires et universitaires. À cette occasion, la BnF propose une lecture des Mandarins de Simone de Beauvoir par Sylvia Bergé et la restitution d’un projet culturel mené avec la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.

Les Nuits de la lecture 2024 - CNL / ©Chloé Cruchaudet pour les Nuits de la lecture 2024 / Conception graphique : Studio CC


Les prochaines Nuits de la lecture, organisées pour la troisième année consécutive par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, se tiennent du 18 au 21 janvier 2024 au cours de quatre soirées.

La thématique proposée est celle du corps, une manière de faire écho aux Jeux Olympiques qui auront lieu à l’été. Mais ce thème n’invite pas seulement à rechercher comment les auteurs et les autrices ont appréhendé, dans leurs œuvres, le motif du « corps sportif ». Le corps figuré dans l’espace littéraire propose une infinité d’avatars, de métamorphoses et de réflexions. Le corps peut être tour à tour une évocation poétique, un sujet d’anatomie pour la science, le miroir des traits de caractère d’un personnage de roman ou d’album, une forme d’hybridation avec la technologie dans les récits d’anticipation, « l’image la plus universelle que l’artiste séquentiel ait à traiter » en BD pour reprendre les mots de Will Eisner ou encore le cadavre ultime du polar. Le corps est aussi un thème éminemment politique, qui s’inscrit dans un « corpus » et permet d’aborder des questions très contemporaines : le féminisme ou la relation de l’homme à la nature, pour ne citer que ces exemples. Enfin, proposer ce thème, c’est aussi réfléchir sur le corps « au travail » de l’auteur qui fait entendre sa voix, et sans doute celle des autres, par le texte, et celui du lecteur, qui entre dans le livre, s’y incorpore, de façon vivante. Comme l’a écrit Roland Barthes : « Ce que je goûte dans un récit, ce ne sont pas directement son contenu ni même sa structure, mais plutôt les éraflures que j’impose à la belle enveloppe : je cours, je saute, je lève la tête, je replonge (…) ».