• rénover les bâtiments et les équipements, garantir la sécurité des personnes et la sûreté des collections qui y sont conservées ;
• conforter le site comme haut lieu scientifique et culturel en synergie avec l’INHA et l’Enc ;
• étendre et moderniser les services offerts aux publics de la recherche avec le réaménagement de la salle Labrouste occupée par l’INHA, de la bibliothèque de l’Enc et des salles de lecture des départements spécialisés de la BnF ;
• ouvrir le site Richelieu à des publics plus larges par la création d’un Musée consacré à l’exposition permanente d’œuvres sélectionnées parmi les prestigieuses collections patrimoniales de la BnF, d’un espace de culture et de lecture multifonctionnel localisé dans la Salle ovale accessible librement et gratuitement, d’un parcours de visite du patrimoine architectural du site, d’espaces réservés aux activités pédagogiques.

La rénovation s’effectue en deux phases : la première, de 2011 à 2016, s’est déroulée dans la moitié du bâtiment située le long de la rue de Richelieu (zone 1) ; la seconde, de 2017 à 2022, se déroule dans la moitié du bâtiment située le long de la rue Vivienne (zone 2).

Les travaux de parachèvement en zone 1

Des dysfonctionnements pesant sur le travail des agents et le fonctionnement du site ont été relevés dans les bâtiments rénovés, sur lesquels la BnF et l’OPPIC ont travaillé conjointement. Trois problèmes majeurs ont été identifiés :

• le réseau de chauffage, ventilation et climatisation. Un audit a été engagé en novembre 2018 afin de dresser un état général du fonctionnement des installations et des améliorations possibles. Deux phases, « été » et « hiver », ont donné lieu à deux rapports respectifs. L’étude complète a été présentée au DMT début 2020. En parallèle, les services techniques BnF ont procédé à des améliorations ponctuelles en fonction des demandes des agents ;
• les éclairages en plafonniers, qui ont fait l’objet d’une vérification intégrale et d’une dépose systématique si le système de fixation était défaillant : les plafonniers défectueux ont tous été remplacés en janvier 2018 ;
• l’étanchéité des toitures dont une partie n’était pas incluse dans la rénovation. Un nombre significatif de fuites a dû être traité. Les fenêtres de toits de l’aile Robert de Cotte non remplacées pendant le chantier OPPIC ont été intégralement remplacées par la BnF entre octobre 2018 et janvier 2019. Un audit commandé par l’OPPIC sur l’ensemble des toitures des deux zones a été effectué en octobre 2018 et a décelé un certain nombre de points de fragilité. Cet audit a conduit à intégrer des travaux complémentaires sur les toitures de la zone 2, qui seront donc refaites intégralement à l’issue de la phase 2 du chantier.

Le chantier de la zone 2

Le 23 avril 2017, la BnF a remis les clefs de la zone 2 à l’OPPIC marquant le début des travaux de la phase 2. La palissade de chantier et plusieurs échafaudages ont été mis en place le long de la rue Vivienne. La crise liée à la Covid-19 a eu un impact important sur l’avancée des travaux en 2020. Le chantier a été arrêté totalement entre le 16 mars et le 30 avril 2020. Les conditions de reprise du chantier ont été étudiées dès le mois d’avril, fixant les mesures générales à mettre en place pour limiter les possibilités de propagation du virus. La levée de la suspension des travaux a été prononcée le 30 avril et les travaux ont repris le 11 mai.

Dans un premier temps, pour assurer la bonne réussite de la reprise du chantier dans des conditions de sécurité fiables, il était nécessaire de limiter très fortement les effectifs (60 compagnons au lieu de 200 au moment de l’arrêt) et le nombre d’entreprises invitées à reprendre. Cette reprise en mode très dégradé a permis de tester les protocoles sanitaires retenus, qui, de façon itérative, subissent encore de nombreux réajustements. L’effectif moyen a été augmenté à 120 ouvriers courant juin, puis 180 début juillet. Au stade actuel, compte tenu des protocoles sanitaires mis en place, la capacité maximale de la base-vie est de 180 personnes, au lieu de 280 en temps normal. Des quotas par entreprises ont donc été imposés, en fonction des besoins du chantier et de l’avancement général.

Le second confinement a eu un impact relativement limité sur le chantier, les adaptations nécessaires pour fonctionner ayant été mises en place à l’issue du premier confinement.

Fin 2020, les travaux de gros œuvre des zones A (Salle ovale et bâtiments alentours), E5 (Aile Mansart) et C (hôtel Tubeuf et bâtiment Roux-Spitz) sont terminés. Les travaux concernant la rénovation des toitures sont terminés, les parapluies installés pour les travaux complémentaires lancés par l’avenant 12 sont en fin de démontage. Les lots techniques (génie climatique, génie électrique) et les lots de second œuvre (peinture, cloisons, sols) sont en cours.

Conséquence de la crise Covid-19, le calendrier général a été mis à jour et prévoit la fin des travaux de la phase 2 (hors muséographie, jardin, façades et galerie Mansart) progressive, à partir de la fin du premier trimestre 2021 jusqu’à l’été 2021.

Concernant les espaces patrimoniaux classés, le chantier de restauration de la galerie Mazarine et de la chambre de Mazarin est achevé, hors parquet. La restauration du parquet doit s’achever à la mi-février 2021.

Focus

La rénovation de la galerie Mansart

Le futur Musée de la BnF et la Salle ovale

À l’issue du chantier de rénovation, le site Richelieu offrira aux publics des espaces entièrement repensés incluant un nouveau Musée. Le parcours proposé se déclinera de l’Antiquité à nos jours, sur un mode à la fois chronologique et thématique.

Suite au concours lancé en 2017, l’agence Guicciardini & Magni a été retenue pour élaborer la muséographie du Musée. L’avant-projet définitif (APD) a été validé par les tutelles à l’été 2019. La phase de dossier de consultation des entreprises (DCE) a eu lieu entre septembre et décembre 2019. L’appel d’offres d’aménagement muséographique a été publié le 23 décembre 2019. Malgré la crise sanitaire intervenue à partir de mars 2020, le déroulement de l’appel d’offres a pu se faire dans les délais initialement prévus. En mai 2020, la société Goppion a été choisie. Les études d’exécution ont débuté à l’été et se poursuivront jusqu’au début 2021. La fabrication et l’installation complète de la muséographie sont prévues en 2021.

En parallèle, l’entreprise Aïnu a été retenue par la BnF en juillet 2020 pour assurer le soclage et l’installation des œuvres. Après une phase d’étude, le présoclage a commencé en novembre 2020 et se poursuivra jusqu’au printemps 2021. La fin du soclage se déroulera en parallèle de l’installation des pièces, prévue sur une durée de quatre mois avant la réouverture au public.

En 2022, la Salle ovale sera, avec le jardin Vivienne et la cour d’honneur, le principal équipement du site en accès totalement libre et gratuit. Lecteurs et visiteurs seront accueillis pour faire de la salle un lieu où cohabiteront espaces de médiation, espaces de pédagogie, espaces de lecture et de travail. La salle accueillera aussi des manifestations culturelles de manière exceptionnelle.

Les travaux de restauration des décors de la Salle ovale ont eu lieu entre février 2019 et juillet 2019. L’avant-projet définitif d’aménagement de la salle a été validé par les tutelles le 5 avril 2019 et le dossier de consultation des entreprises, remis en avril 2019, a été validé en juin 2019. Les travaux d’aménagement ont repris en juin 2020. La fin des travaux est prévue pour juin 2021.

En parallèle, les travaux d’instruction sur un site internet dédié « Salle ovale » ont avancé. Plusieurs ateliers incluant toutes les directions participantes ont eu lieu jusqu’en septembre. Une orientation graphique doit être prise prochainement pour réalisation du site en 2021.

Suite aux modifications du programme d’aménagement de la Salle ovale en 2018, il a été décidé d’aménager l’oreillette gauche du vestibule Labrouste. Après arbitrages budgétaires et réévaluation des besoins d’espaces libres pour les lecteurs à l’été 2020, il a été décidé d’abandonner le programme de médiation prévu pour cet espace, qui deviendra un espace de détente et de circulation pour le public.