Ressources – Saison photographique à la BnF 2023-2024

La saison 2023-2024 des expositions présentées à la BnF François Mitterrand fait la part belle à la photographie. Pour vous accompagner dans leur découverte des collections de photographies de la BnF, découvrez dans cette page un glossaire sur l’histoire de la photographie et de ses procédés.

 

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A

Ambrotype
Du nom de son inventeur James Ambrose Cutting en 1854, c’est un négatif sur plaque de verre recouverte de collodion (sorte de feuille de vernis transparent et souple qui peut être sensibilisé aux sels d’argent) qui, après blanchiment, apparaît en positif quand on le pose sur un fond noir au dos de la plaque. Du fait de son exploitation immédiate, il est dit procédé direct et donne une image unique.
Anthotype
Initié par la scientifique écossaise Marie Sommerville et par John Herschel, ce procédé de tirage photographique monochrome est réalisé à partir de solutions photosensibles obtenues par broyage ou extraction de fleurs ou de plantes. Grâce à la chlorophylle qu’ils contiennent, les pigments végétaux, en effet, sont sensibles aux rayons UV. La lumière détruit partiellement les pigments non protégés lors de l’exposition, les parties protégées restent intactes et gardent donc la couleur du pigment.

C

Chimigramme
Inventé en 1956 par Pierre Cordier, ce procédé combine « la physique de la peinture et la chimie de la photographie, sans appareil photographique, sans agrandisseur et en pleine lumière ». L’image est produite par l’application directe de produits chimiques (révélateur, fixateur, blanchiment…) sur une surface sensible initialement vierge. La réaction photochimique en résultant est contrôlée par l’application localisée de substances naturelles ou synthétiques (sucres, vernis, huile, cire, albumine, couche polymère photosensible, etc.).
Cibachrome
Voir Tirage à destruction de colorant
Couleur en photographie
Les premiers temps de la photogrpahie n’offraient qu’une palette de couleurs restreintes allant du noir au blanc en passant par des nuances de cyan, et d’orcre. Quelques tentatives d’invention de la couleur en photographie ont vu le jour à la fin du XIXe siècle mais se sont rapidement avérées trop complexes pour des résultats peu satisfaisants : Ducos du Hauron et Charles Cros en 1869, Frederic Eugene Ives en 1885, Lippmann en 1891. Le premier procédé reconnu comme permettant de réaliser des photographies en couleur est l’autochrome, breveté par les frères Lumière en 1903. Ce procédé permet de réaliser des photographies positives sur plaque de verre en s’appuyant sur la synthèse additive. Des particules microscopiques de fécule de pomme de terre, colorées au cyan, magenta et vert sont saupoudrées sur la plaque de verre puis recouvertes de résine. Ce procédé est ensuite remplacé par le Kodachrome. Il s’agit de pellicules inventées par la firme américaine Kodak en 1935, qui s’appuient sur la synthèse soustractive pour obtenir le rendu de la couleur. Ces pellicules d’abord diffusées pour le cinéma seront aussi utilisées en photographie jusqu’à la fin de leur production par les usines Kodak en 2009. La guerre du Vietnam est le premier conflit illustré dans les médias en couleur car les boîtiers photographiques couleur se sont alors démocratisés auprès des photoreporters.
Cyanotype
Inventé par l’astronome et chimiste anglais John Herschel en 1842, ce procédé est basé sur la sensibilité à la lumière des sels de fer au lieu des sels d’argent. Il en résulte une forme de photogramme dans des teintes bleutées

D

Daguerréotype
Du nom de son inventeur, l’artiste et décorateur français Louis Daguerre, en 1835, il s’agit d’un procédé direct. Il donne une image unique faite sur plaque de cuivre recouverte d’une fine couche d’argent fortement polie prenant l’apparence d’un miroir, puis sensibilisée à l’iode et révélée aux vapeurs de mercure.
Développement et laboratoire
Le développement est une étape cruciale dans les procédés photographiques à développement qui se différencient des procédés à noircissement direct (ou dits « procédés à image apparente »). Cés procédés sont notamment introduits avec le daguerréotype et le calotype puis avec le procédé au gélatinobromure d’argent en 1871. Lors de la prise de vue, une image latente se forme sur le support photographique (tirage ou pellicule) grâce à l’émulsion sensible lors de l’étape de l’insolation (exposition à la lumière). Ensuite, le support est placé dans un espace hermétique à la lumière et est plongé dans un bain de « révélateur » avec agitation. Le support est ensuite versé dans un « bain d’arrêt » qui va arrêter le processus de révélation de l’image. Enfin, le support est plongé dans un « fixateur » qui permet de stabiliser l’image, avant de passer à la dernière étape, celle du « rinçage » du support à l’eau puis de son « séchage ». Le processus de développement de tirages photographiques s’effectue dans un « laboratoire » donc lieu où le photographe et/ou le tireur exerce. Ces laboratoires peuvent être aménagés sommairement dans des pièces aveugles en habitations individuelles ou peuvent aboutir sur la création de véritables entreprises dont les locaux sont dédiés au développement photographique.
Dessin photogénique
Voir Photogramme
Dye transfer
ce procédé de tirage couleur, très utilisé des années 1920 à 1950, désigne une épreuve par imprégnation et transfert de colorants. Dans ces tirages, trois couches de colorants – cyan, magenta et jaune – sont appliquées séquentiellement, à la main, sur un support gélatiné. Le processus implique de nombreuses étapes et un alignement minutieux de chaque couche de colorant, ces transferts sont donc rares et coûteux.

E

Émulsion
Couche sensible étalée sur le support matériel sur lequel va se révéler l’image, lors de l’étape appelée « émulsionnage ». L’émulsion est généralement une couche de gélatine obtenue à partir du collagène ou une couche composée de sels d’argent ou halogénures d’argent.

F

Flash
L’invention du flash a permis de réaliser des photographies sans être tributaire de la lumière du jour ou de la lumière artificielle. Les premières photographies de nuit ont été réalisées à l’aide de la poudre de magnésium dès 1864 en Angleterre, qui créait un éclair lumineux dans l’obscurité suivi d’un nuage de fumée. À partir de 1925, le flash devient une ampoule contenant du magnésium, déclenchée par une pile électrique. Enfin en 1936, Marcel Laporte crée un flash électronique portatif, qui permet notamment aux reporters de pouvoir photographier désormais avec le flash.

G

Gravure photographique
Cette technique permet d’attaquer, grâce à une formule à base d’eau oxygénée, la gélatine de l’émulsion qui contient et protège les grains d’argent. Ce blanchiment cible les zones qui contiennent le plus d’argent ce qui explique que les demi-teintes ne soient pratiquement pas affectées. Très utilisée par Denis Brihat, cette technique le fut aussi par Jean-Pierre Sudre qui préféra la baptiser « mordançage ».

H

Héliogravure
Inventée par Karl Klietsch en 1875, l’héliogravure est un procédé de gravure et d’impression en creux, proche de la taille-douce qui permet le transfert d’une image sur une plaque de cuivre par l’intermédiaire de gélatine photosensible. Utilisée au xixe siècle pour reproduire une image en grand nombre d’exemplaires, elle est employée aujourd’hui surtout dans le domaine du luxe et de la photographie d’art.

I

Ilfochrome
Voir Tirage à destruction de colorant

L

Lithophanie
Œuvre gravée ou moulée en porcelaine très fine et translucide qui ne peut être vue clairement que rétroéclairée par une source de lumière. Pour exécuter ces images en trois dimensions, une plaque de verre est recouverte d’une couche de cire sur laquelle est modelé en intaille le sujet à reproduire, au moyen d’ébauchoirs de sculpteur. Les parties les plus ombrées sont représentées par la couche de cire la plus épaisse, les plus claires par une couche très mince ou même par le verre seulement.
Luminogramme
Voir Photogramme

M

Mordançage
voir Gravure photographique
Mission héliographique
La mission héliographique est la première commande publique de photographie en France, initiée en 1851 par la Commission des monuments historiques. Le médium photographique est utilisé dans cette mission dont l’objectif est d’enregistrer le patrimoine français à des fins de conservation et en amont de possibles restaurations. Ainsi, cinq photographes ont sillonné chacun des départements français pour photographier les monuments architecturaux du Moyen-Age : Hyppolite Bayard, Gustave Le Gray, Auguste Mestral, Edouard Baldus, Jean-Louis-Henri Le Secq. Environ trois cents négatifs calotypes issus de cette commande sont aujourd’hui conservés au Musée d’Orsay à Paris.
Mission photographique de la DATAR
La Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (D.A.T.A.R) est à l’origine d’une commande publique photographique adressée à 29 photographes qui ont réalisé des travaux sur la thématique : « représenter le paysage français des années 1980 ». Le Délégué à l’Aménagement du Territoire et à l’Action régionale Bernard Attali annonce publiquement le projet dès 1984. La période de prises de vue initialement prévue sur une année durera finalement jusqu’en 1989 sous les directions conjointes de Bernard Latarjet, responsable de la Mission, et François Hers, chargé de la direction artistique et technique, aussi photographe. Un premier ouvrage rassemblant les travaux initiaux de la mission photographique est publié en 1985 : Paysages, photographies, travaux en cours, 1984-1985, suivit d’un second ouvrage qui offre une vision plus globale de la production photographique étendue les les cinq années du projet : Paysages, Photographies, 1984-1988. Les photographes ayant travaillé dans le cadre de cette commande publique sont : Dominique Auerbacher, Lewis Baltz, Gabrielle Basilico, Bernard Birsinger, Alain Ceccaroli, Pierre de Fenoÿl, Marc Peneyer, Raymond Depardon, Despatin & Gobeli, Robert Doisneau, Tom Drahos, Philippe Dufour, Gilbert Fastenaekens, Jean-Louis Garnell, Albert Giordan, Franck Gohlke, Yves Guillot, Werner Hannappel, François Hers, Josef Koudelka, Suzanne Lafont, Christian Meynen, Christian Milovanoff, Vincent Monthiers, Richard Pare, Hervé Rabot, Sophie Ristelhueber, Holger Trülzsch.

O

Orotone (ou goldtone)
Épreuve photographique réalisée à partir d’un négatif (numérique ou argentique). Une plaque de verre est préalablement enduite d’une émulsion à la gélatine d’argent. Après exposition et développement, le dos de la plaque est enduit d’un vernis aux pigments or ou argent ou à la feuille d’or. Étant imprimées sur verre, les images sont fragiles et le procédé est très long et minutieux. Cette technique a été développée par Edward S. Curtis (1868-1952) avec son travail anthropologique sur les Amérindiens mais fait l’objet d’une redécouverte par des photographes contemporains.

P

Photogramme (ou rayogramme)
Image photographique obtenue sans appareil de prise de vue, par contact d’un objet, nécessitant l’action de la lumière sur une surface photosensible (film ou papier). L’empreinte de l’objet apparaît, comme « en négatif », en blanc sur un fond noir correspondant à la partie du papier qui n’a pas reçu de lumière. Il est possible d’obtenir des effets variés en jouant sur les temps de pose, sur la distance entre le papier et la lumière, sur les différentes opacités ou transparences des objets. Dans un premier temps, le photogramme était utilisé à des fins scientifiques sur des objets naturels (dessins photogéniques de Talbot ou d’Atkins). Par la suite, ce sont les avant-gardes – dadaïsme (« schadographies » de Christian Schad, Hausmann), surréalisme (« rayogrammes » de Man Ray, Tabard), constructivisme (Lissitzky, Moholy-Nagy) – qui se sont emparées et réappropriées la technique. Le photographe allemand Gottfried Jäger a développé une variante appelée « luminogramme » qui consiste en une modulation de la lumière, souvent grâce à une lampe de poche dont on fait varier l’intensité ou la distance par rapport à la surface photosensible. Le papier d’un photogramme peut lui-même être façonné pour créer les effets souhaités dans l’image finale.
Photogrammétrie
Son principe général est basé sur la perception humaine du relief par observation stéréoscopique, elle utilise donc l’accumulation d’images faisant varier légèrement le point de vue d’un même paysage ou scène afin non seulement de les observer mais aussi de les mesurer. Les développements récents de la technologie des drones ont permis de capturer des paysages, qu’il serait autrement impossible de numériser.
Photographie
La photographie est créée par un procédé physico-chimique qui est véritablement diffusé au début du XIXe siècle mais dont les jalons sont posés dès le XVIIe siècle grâce à des avancées concomitantes en optique (Camera Obscura) et en photochimie. Ainsi, la photographie permet la captation et l’enregistrement de la lumière sur un support photosensible. Les premiers temps de la photographie sont portés par quatre figures qui sont à l’origine des premiers procédés photographiques : Nicéphore Niépce (1765-1833) invente l’héliographie, Louis Jacques Mandé Daguerre (1787-1851) invente le daguerréotype, Hippolyte Bayard (1801-1887) invente le procédé du positif direct sur papier et William Henry Fox Talbot (1800-1877) invente le calotype.
Photographie contemporaine
La photographie contemporaine dans l’histoire de la photographie peut être datée à partir des années 1980’. Elle pose le double postulat à la fois de mise à distance de la considération pour le mimétisme du réel qu’offre le médium, et de sa fonction strictement informative. Ainsi la photographie contemporaine serait considérée en tant qu’œuvre d’art et offrirait des possibilités d’hybridation avec d’autres champs de la création, pour tendre notamment vers la photographie plasticienne. Celle-ci a une vocation davantage muséale, notamment avec l’utilisation de grands formats et fait la part belle à la notion d’auteur photographe.
Physautotype
Procédé photographique mis au point par Nicéphore Niépce, avant l’invention du daguerréotype qui en est inspirée. La substance photosensible est obtenue en chauffant de l’essence de lavande jusqu’à obtenir un résidu brun ensuite dissous dans de l’alcool. La solution jaune pâle qui en résulte est versée sur une plaque d’argent ou de verre qu’on laisse sécher. Il reste une couche très fine et blanchâtre à la surface de la plaque, devenue ainsi photosensible.
Platinotype (ou tirages au platine-palladium)
Le support, une feuille de papier, est rendu photosensible avec une préparation aux sels de platine. Les images résultant de ce procédé présentent de subtiles nuances de gris, une grande densité et pérennité grâce au platine, métal inaltérable. L’aspect du tirage est mat, l’image s’apparente à la gravure – elle se trouve dans le corps du papier – ce qui lui confère un caractère intemporel. Les papiers utilisés sont composés de fibres naturelles (lin, coton, mûriers, chanvre…), sans colorants et sans additifs.
Polaroid
Principe de développement instantané qui repose sur l’association d’un négatif et d’un positif mis au point en 1948. Le papier récepteur qui deviendra le positif est mis en contact avec le négatif entre deux rouleaux situés à l’intérieur du boîtier. Lors du passage entre ces rouleaux, une gousse contenant le révélateur est écrasée, libérant ainsi le produit qui se répand entre le négatif et le positif. L’image se forme ensuite selon le processus de diffusion / transfert.
Première photographie
La naissance de la photographie est un long processus réunissant plusieurs inventeurs et divers procédés. Une photographie a pourtant été communément admise comme étant la première photographie de l’Histoire réalisée d’après nature : il s’agit d’une photographie de Nicéphore Niépce nommée Point de vue pris d’une fenêtre de la propriété du Gras à Saint-Loup-de-Varennes, réalisée en 1827 ou 1826 dans la propriété du photographe. Cette photographie s’appuie sur le procédé de l’héliographie : une plaque d’étain ou de cuivre est enduite de bitume de judée photosensible avant d’être exposée à la lumière et d’être gravée grâce à l’acide nitrique (technique de gravure dite de l’eau forte). Cette photographie a longtemps été perdue, pour être identifiée à nouveau par l’historien de la photographie allemand Helmut Gernsheim en 1952, puis acquise par l’université d’Austin au Texas en 1963.
Procédé photographique
Un procédé photographique est une technique physico-chimique employée pour obtenir une photographie. Les procédés peuvent être subdivisés en deux catégories : les « procédés analogiques » ou « procédés anciens » (utilisés de la naissance de la photographie à aujourd’hui) qui s’appuient majoritairement sur l’utilisation du sel d’argent comme émulsion photosensible et les « procédés numériques » (développés à la fin des années 1980) basés sur l’utilisation d’un appareil photographique numérique de composants électroniques, auquel viennent s’ajouter les outils du numérique : ordinateurs, logiciels, tirage dit « au jet d’encre » etc. Ces dernières années, nombre d’artistes s’intéressent à la création d’images hybrides entre les procédés analogiques et numériques.

R

Rayogramme
Voir Photogramme

S

Support photographique
Matériel sur lequel l’image latente va être fixée afin d’être révélée. Dans les années 1850 le support photographique majoritairement utilisé était des plaques de verre. À partir de la fin du XIXe siècle se développent des supports dits souples, comme le papier majoritairement utilisé mais aussi le nitrate de cellulose ou le triacétate de cellulose. L’utilisation de supports photographiques souples ont notamment permis la démocratisation de la photographie amateur, avec des appareils photographiques plus petits et manipulables, ainsi que de meilleures conditions de conservation.
Sténopé
Dispositif optique dérivé de la chambre noire qui permet de reproduire une image après passage de la lumière par un orifice de très petit diamètre. Comme l’œil, le sténopé capture des images inversées du monde environnant (le haut se projetant en bas, le bas en haut, la gauche à droite, etc.). Du fait de la petite taille de l’orifice permettant à la lumière de pénétrer à l’intérieur de l’appareil, le temps nécessaire pour impressionner la surface photosensible peut être très long

T

Tirage à destruction de colorant (Cibachrome / Ilfochrome)
Ce type de papier et partant de tirage couleur développé par les groupes CIBA et Ilford ne fabrique pas de colorant lors du développement mais détruit un colorant déjà existant dans l’émulsion proportionnellement à la quantité d’argent localement présente. Le papier Cibachrome compte trois couches d’émulsion superposées : la première, sensible à la lumière bleue, contient un colorant jaune ; la deuxième, sensible à la lumière verte, contient un colorant magenta ; la troisième, sensible à la lumière rouge, contient un colorant cyan. Lors de la phase de développement, les colorants sont altérés par la lumière qu’ils reçoivent, laissant une image positive constituée des colorants qui n’ont pas été détruits par la lumière reçue.
Tirage à développement chromogène (aussi appelé C-print)
Procédé de développement de la photographique argentique couleur qui consiste à projeter l’image d’un négatif sur un papier disposant de trois couches sensibles superposées, chacune d’entre elles contenant les formateurs de colorants jaune, magenta et cyan. Ces couches sont respectivement sensibles au bleu, vert et rouge. Grâce à ces 3 images monochromes superposées, le papier impressionné restitue les couleurs. Il existe des tirages chromogènes appelés tirages Lightjet ou Lambda réalisés à partir d’une image sur fichier numérique et tiré sur un papier argentique insolé grâce à des lumières laser
Tirage à la gomme bichromatée
inventée au milieu du XIXe siècle par Alphonse Poitevin et améliorée par John Pouncy, la gomme bichromatée – réalisée à base de gomme arabique, de bichromate de potassium ainsi que du pigment qui donnera la couleur au tirage – est un procédé non argentique, c’est-à-dire que le papier ne réagit pas aux sels d’argents mais bien à ce mélange qui rend le papier photosensible. Ce mélange, appliqué à l’aide d’un pinceau, laisse une grande place à l’interprétation « pictorialiste » du photographe. Aujourd’hui, l’intérêt des photographes pour cette gomme s’explique par le retour des techniques alternatives et plus naturelles dans le champ de l’art. > ill. 28
Tirage Fresson
Ce procédé de tirage au charbon direct peut être monochrome, réalisé au noir d’ivoire comme le pratiquait son inventeur Théodore-Henri Fresson en 1890, mais il est le plus souvent un procédé de tirage dit quadrichrome, mis au point en 1952 par Pierre Fresson et son fils Michel Fresson. Le tirage au charbon couleur est obtenu par la superposition des quatre sélections des couleurs de base, reportées l’une après l’autre en repérage dans l’agrandisseur ; il s’avère extrêmement résistant à la lumière, d’un aspect proche de la lithographie et pictorialiste.

V

Virage
Traitement supplémentaire au développement d’un tirage photographique noir et blanc qui consiste à couvrir la surface des grains d’argent avec d’autres métaux comme l’or, le platine, le sélénium ou le soufre par exemple. Destiné à l’origine à améliorer la stabilité et la protection de la couche image des tirages photographiques obtenus par les procédés argentiques, il est devenu facultatif avec l’emploi des papiers photographiques plus stables du début du XXe siècle. Le virage permet également la modification esthétique d’un tirage photographique, en changeant sa tonalité par une couleur dominante, caractéristique du type de produit utilisé.