Rotonde des arts du spectacle et expositions

La Rotonde des arts du spectacle est un lieu d’exposition permanent dédié aux arts du spectacle. Il est accessible à tous gratuitement aux heures d’ouverture du site Richelieu. Costumes, masques, marionnettes, maquettes et œuvres d’art permettent aux visiteurs de découvrir un patrimoine d’une richesse insoupçonnée.

 

 

Un lieu autrefois secret, ouvert à tous

Il s’agit de l’ancienne Rotonde Van Praët de la Réserve des livres rares ; son aménagement et son décor d’origine, conçus et réalisés par Henri Labrouste entre 1870 et 1875, ont été préservés. Ce lieu secret est désormais proposé à la visite. Il donne un avant-goût du parcours muséographique qui se déploiera à la fin du chantier du Projet Richelieu, en 2022. Grâce à une large porte vitrée, la Rotonde offre une perspective sur la Galerie Auguste Rondel, magnifique magasin pensé également par Henri Labrouste, où est conservé l’essentiel de la collection d’Auguste Rondel, mécène passionné à l’origine des collections du département des Arts du spectacle.

Côté rue de Richelieu, une grande fenêtre ouvre sur le Paris des théâtres, ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui, des Variétés à la Comédie-Française, de l’Opéra Garnier au Palais-Royal, sans oublier la salle qui abritait l’Opéra au début du XIXe siècle où se trouve aujourd’hui le square Louvois. La Rotonde ouvre également sur le palier de la salle de lecture des Arts du spectacle et sur la Galerie de verre.

 

Un lieu d’exposition permanente dédié aux arts du spectacle

La Rotonde plonge aussi le visiteur dans la magie du spectacle, de ses formes et de ses couleurs, de son histoire. Une cinquantaine de pièces choisies principalement parmi les collections muséales du département des Arts du spectacle est présentée dans cet espace de 100 m2 environ. Les oeuvres et documents sont répartis dans une dizaine de vitrines périphériques et un îlot central. La scénographie a été réalisée par l’agence Think Tank Architecture. Certaines œuvres sont présentées en permanence comme le portrait de Sarah Bernhardt par Jules Masson, d’après la photographie de l’actrice par Félix Nadar et une copie du buste de Molière sculpté par Jean-Antoine Houdon en 1778. Les autres sont renouvelées chaque année pour montrer une plus grande diversité de collections et de thèmes. Des tiroirs accessibles à tous permettent de découvrir des documents graphiques ou des manuscrits, ainsi préservés d’une exposition trop forte à la lumière. Le visiteur peut aussi écouter ou regarder une sélection d’archives audiovisuelles.

Costumes, marionnettes, masques, maquettes, accessoires, peintures, sculptures, estampes et manuscrits illustrent la richesse de l’histoire des arts du spectacle. Découvrez les sélections exposées dans la Rotonde :

Sélections exposées dans la Rotonde

La Rotonde aux couleurs du 7e art


Du 11 février au 1er octobre 2023, la Rotonde met à l’honneur la richesse des collections cinématographiques de la BnF à travers un florilège de documents qui retracent l’histoire de grands classiques du cinéma français, comme Napoléon d’Abel Gance, L’Argent de Marcel L’Herbier, Remorques de Jean Grémillon, Les Enfants du paradis de Marcel Carné ou La Beauté du diable de René Clair.

Scénarios, carnets préparatoires, correspondances, maquettes de costumes, photographies, affiches, objets et accessoires révèlent les dessous des tournages de ces films, ainsi que les stratégies publicitaires mises en place pour les promouvoir. Du matériel de tournage ancien vient compléter cet ensemble.

Cette présentation est l’occasion de rappeler que la BnF conserve une des premières bibliothèques cinématographiques au monde, celle du collectionneur Auguste Rondel qui, dès 1918, pressent l’importance de cet art naissant.

Caméra Chrono-négatif Gaumont, 1913. Collection Charles Cros n° de série 2282. Département Son, Vidéo, Multimédia - 1913 - Ateliers de la Société des établissements Gaumont
Marionnette de Dom Carlos - 1976 - Compagnie Houdart-Heuclin

Si le personnage et le mythe de Dom Juan ne sont pas l’apanage exclusif de Molière, sa comédie, créée pour le carnaval de 1665 sous le titre Le Festin de pierre, tient une place essentielle dans la postérité de ce « grand seigneur méchant homme » jusqu’à être l’inspiration du livret de Da Ponte pour le Don Giovanni de Mozart. À l’époque de Molière, d’autres Dom Juan paraissent sous la plume de Dorimond, Rosimond ou Villiers.

Publiée pour la première fois en 1682 dans une version réécrite en vers par Thomas Corneille, la pièce est redécouverte au XIXe siècle dans sa version originale et a connu depuis de multiples mises en scène, à la Comédie-Française et ailleurs. De Louis Jouvet à Jean Vilar, de Patrice Chéreau à Antoine Vitez, de Jacques Lassalle à Jean-Pierre Vincent, ou encore à la compagnie de marionnettes Houdart-Heuclin, les lectures de l’œuvre et les esthétiques se succèdent montrant la richesse du mythe.

Elles se reflètent dans les éditions originales, les dessins, les estampes, les maquettes de décor et de costume, les photographies, les marionnettes et le costume présentés dans la Rotonde en parallèle de l’exposition Molière, le jeu du vrai et du faux en galerie Mansart.

Portrait de Marcel Marceau par Etienne-Bertrand Weill

Cette exposition de la Rotonde (octobre 2021 - juin 2022) présente un florilège de pièces remarquables acquises par le département des Arts du spectacle depuis une dizaine d’années.

Pendant cette période, les enrichissements ont été très importants et ont concerné des types de documents d’une grande diversité : fonds d’archives, fonds de décorateurs et de costumiers (contenant essentiellement des maquettes de décors et de costumes), dessins, estampes, photographies, affiches, programmes, manuscrits, tableaux, maquettes en volume, marionnettes, sculptures, documents sonores et audiovisuels.

Le choix a été fait de mettre à l’honneur une soixante de pièces issues de fonds ou de lots qui se font écho, provenant d’artistes du spectacle, entrés par divers canaux à la BnF (dons, legs, dations, acquisitions onéreuses), grâce une soixantaine de pièces qui se font écho. 

Le visiteur découvrira ainsi, entre autres, des pièces (photographies, manuscrits, costumes, …) concernant le mime Marceau, des marionnettes de Gaston Baty, Jacques Chesnais, Louis Lemercier de Neuville, un costume du Théâtre du soleil, des manuscrits de Marcel Pagnol, Jacques Prévert ou encore du metteur en scène Jean-Marie Villégier, des maquettes de décors en volume de Michel Launay et Alain Batifoulier, des photographies de spectacle de Brigitte Enguérand, Anne Nordmann et Anna Birgit, …

 

Un tour de Rotonde en compagnie d’Arlequin

Arlequin, le plus français des personnages de la commedia dell’arte, est le guide privilégié des visiteurs de la Rotonde des Arts du spectacle qui met à l’honneur, sur le site Richelieu, les collections d’Auguste Rondel et leur postérité.

Il y a cent ans, Auguste Rondel (1858- 1934) donnait à l’État les collections qu’il avait constituées sur les arts du spectacle à travers toutes les époques et tous les pays. Le département des Arts du spectacle de la BnF fête cet anniversaire en exposant à la Rotonde une sélection de plus de 60 pièces ayant trait au théâtre du XVIIIe au XXe siècle.

Des documents emblématiques et parfois inattendus retraçant l’histoire des théâtres parisiens, des aquarelles de Lhéritier, une copie annotée de la centième du Dindon, les couverts de baptême de Georges Feydeau, ou encore un diadème de la tragédienne Rachel offert par l’une de ses amies à Auguste Rondel, sont présentés.

Ce dernier avait acquis une collection de marionnettes vénitiennes du XVIIIe siècle, considérée aujourd’hui comme l’un des fleurons du département des Arts du spectacle. La Rotonde met ainsi en lumière les marionnettes de la comtesse Beatrix, du doge de Venise et de leur entourage. Arlequin, le plus français des personnages de la commedia dell’arte, est le guide privilégié des visiteurs de la Rotonde des Arts du spectacle qui met à l’honneur, sur le site Richelieu, les collections d’Auguste Rondel et leur postérité.

Fil rouge de cette présentation, le personnage d’Arlequin, né à Paris vers 1584-1585, sera évoqué à travers des pièces diverses : une estampe gravée dans une édition rare du XVIIe siècle, un portrait du mime Farina en Arlequin masqué peint par Edmond Heuzé, des maquettes de costumes de Philippe Graitson, un costume du spectacle Bleu, blanc, Goude… autant de témoignages de la réception de ce personnage qui reste vivant dans la mémoire collective.

Maquette de costume d’Arlequin, Philippe Graitson, avec l’aimable autorisation d’Eugénie Marlet

 

Expositions

Le département des Arts du spectacle contribue à la programmation culturelle de la BnF par des expositions sur les différents sites de la Bibliothèque. En témoignent les expositions Ionesco (2009), Le Théâtre de la Huchette (2011), Carolyn Carlson, écriture et mouvement (2013), Théâtre Ouvert, l’audace du texte (2014), Piaf (2015), Le Théâtre du mouvement, l’aventure du geste (2017) et Chaillot, une mémoire de la danse (2018).

 

Hors les murs, le département fait de nombreux prêts d’oeuvres et documents à des institutions culturelles en France et dans le monde. Il a été notamment un partenaire privilégié de l’exposition En piste ! Les plus beaux costumes de cirque (Moulins, Centre national du costume de scène et de la scénographie, 2014).