Les arts du spectacles à la BnF – Expositions et musée

Rotonde des Arts du spectacle © Jean-Christophe Ballot/OPPIC/BnF

 

Expositions

Le département des Arts du spectacle contribue à la programmation culturelle de la BnF par des expositions sur les différents sites de la Bibliothèque.

En témoignent les expositions Piaf (2015), Le Théâtre du mouvement, l’aventure du geste (2017), Chaillot, une mémoire de la danse (2018), et plus récemment Molière, le jeu du vrai et du faux (2022), Molière en musiques (2022) ou encore Catherine Sellers, une vie de théâtre (2022).

Hors les murs, le département fait de nombreux prêts d’œuvres et documents à des institutions culturelles en France et dans le monde. En 2022 et 2023, il a aussi assuré les commissariats des expositions Molière en costumes et Marionnettes, un instrument pour la scène, illustrant le partenariat privilégié avec le Centre National du Costume et de la Scène (CNCS) à Moulins.

La Rotonde du musée

Il s’agit de l’ancienne Rotonde Van Praët de la Réserve des livres rares ; son aménagement et son décor d’origine, conçus et réalisés par Henri Labrouste entre 1870 et 1875, ont été préservés. Grâce à une large porte vitrée, la Rotonde offre une perspective sur la Galerie Auguste Rondel, magnifique magasin pensé également par Henri Labrouste, où est conservé l’essentiel de la collection d’Auguste Rondel, mécène passionné à l’origine des collections du département des Arts du spectacle.

Après avoir été le lieu d’exposition privilégié des collections des Arts du spectacle ces dernières années, la Rotonde s’inscrit désormais dans le parcours du musée en proposant des présentations ciblées qui permettent de dévoiler une partie des fonds des différents départements de la Bibliothèque.

 

En savoir plus sur le musée de la BnF

Retrouvez ci-dessous les dernières sélections exposées dans la Rotonde.

Sélections exposées dans la Rotonde

Notes et croquis préparatoires pour Signes - 1997 - Carolyn Carlson

La danse et ses révolutions au XXe siècle

Du 7 octobre 2023 au 24 mars 2024, la Rotonde célèbre la danse et explore les élans révolutionnaires qui l’ont traversée depuis le début du XXe siècle. Libération des corps, recherches novatrices dans le langage et l’expression chorégraphiques, audaces esthétiques dans les décors, la musique ou encore les costumes sont ainsi évoquées au travers de pièces emblématiques des collections de la BnF.  

Dans cet espace, Isadora Duncan et Loïe Fuller côtoient donc Pina Bausch et Merce Cunningham, la compagnie des Ballets russes sa rivale les Ballets suédois. Des dons d’archives récents et importants permettent en outre d’illustrer l’œuvre de Carolyn Carlson, les recherches des modernes français – Françoise et Dominique Dupuy, Jacqueline Robinson, Karin Waehner – ou encore la programmation du Théâtre de la Ville.

Aux côtés des notes chorégraphiques et des photographies, des manuscrits, estampes, dessins et costumes signés de noms aussi prestigieux que Toulouse-Lautrec, Sonia Delaunay, Natalia Gontcharova ou encore Eugène Ionesco, consacrent la danse comme une discipline à la croisée des pratiques artistiques et des avant-gardes esthétiques.

La Rotonde aux couleurs du 7e art

Du 11 février au 1er octobre 2023, la Rotonde met à l’honneur la richesse des collections cinématographiques de la BnF à travers un florilège de documents qui retracent l’histoire de grands classiques du cinéma français, comme Napoléon d’Abel Gance, L’Argent de Marcel L’Herbier, Remorques de Jean Grémillon, Les Enfants du paradis de Marcel Carné ou La Beauté du diable de René Clair.

Scénarios, carnets préparatoires, correspondances, maquettes de costumes, photographies, affiches, objets et accessoires révèlent les dessous des tournages de ces films, ainsi que les stratégies publicitaires mises en place pour les promouvoir. Du matériel de tournage ancien vient compléter cet ensemble.

Cette présentation est l’occasion de rappeler que la BnF conserve une des premières bibliothèques cinématographiques au monde, celle du collectionneur Auguste Rondel qui, dès 1918, pressent l’importance de cet art naissant.

Caméra Chrono-négatif Gaumont, 1913. Collection Charles Cros n° de série 2282. Département Son, Vidéo, Multimédia - 1913 - Ateliers de la Société des établissements Gaumont
Marionnette de Dom Carlos - 1976 - Compagnie Houdart-Heuclin

Si le personnage et le mythe de Dom Juan ne sont pas l’apanage exclusif de Molière, sa comédie, créée pour le carnaval de 1665 sous le titre Le Festin de pierre, tient une place essentielle dans la postérité de ce « grand seigneur méchant homme » jusqu’à être l’inspiration du livret de Da Ponte pour le Don Giovanni de Mozart. À l’époque de Molière, d’autres Dom Juan paraissent sous la plume de Dorimond, Rosimond ou Villiers.

Publiée pour la première fois en 1682 dans une version réécrite en vers par Thomas Corneille, la pièce est redécouverte au XIXe siècle dans sa version originale et a connu depuis de multiples mises en scène, à la Comédie-Française et ailleurs. De Louis Jouvet à Jean Vilar, de Patrice Chéreau à Antoine Vitez, de Jacques Lassalle à Jean-Pierre Vincent, ou encore à la compagnie de marionnettes Houdart-Heuclin, les lectures de l’œuvre et les esthétiques se succèdent montrant la richesse du mythe.

Elles se reflètent dans les éditions originales, les dessins, les estampes, les maquettes de décor et de costume, les photographies, les marionnettes et le costume présentés dans la Rotonde en parallèle de l’exposition Molière, le jeu du vrai et du faux en galerie Mansart.